dimanche 15 janvier 2012

2012 peut-elle être plus mouvementée que 2011 ?

L'année 2011 vient seulement de se terminer que déjà l'année 2012 s'annonce pleine de rebondissements ! En effet, 2011 avait déjà été bien chargée en actualités et a fait faire un bon nombre d'heures supplémentaires aux journalistes et analystes politiques, économiques, internationaux, etc. Mais vont-ils pouvoir réellement se reposer en 2012 ?

Tout d'abord, côté politique, trois élections présidentielles majeures nous attendent, sans compter celles habituellement sans enjeux pour la France. Nous verrons ainsi se dérouler au printemps prochain les élections présidentielles et législatives françaises, puis présidentielles russes, même si le résultat paraît déjà connu d'avance (mais 2011 nous a bien montré que tout pouvait arriver !), et enfin les élections américaines en fin d'année. Trois élections majeures donc, dont le résultat conditionnera non pas notre avenir de façon générale, mais nos prochaines évolutions à court, moyen et long termes. Ainsi l'élection présidentielle américaine, dont aucune tendance précise ne se dégage pour le moment, fera certainement changer une partie des prévisions économiques pour fin 2012 en fonction de qui sera déclaré vainqueur. L'élection présidentielle française, de son côté, va déterminer les orientations données à notre avenir pour les cinq prochaines années, à moyen terme donc. Elle sera immédiatement suivie des élections législatives, qui pourraient conforter les orientations exprimées quelques semaines plus tôt. En mars, l'élection présidentielle russe, soit-disant sans enjeux ou tout du moins avec peu de doutes possibles quant à son issue, permettra de prolonger notre dépendance énergétique au grand voisin qui continue de voir le pouvoir politique - entre autres - confisqué. Enfin, parmi les élections présidentielles qui ne nous affecterons pas, nous pouvons citer celle du Sénégal, où Abdoulaye Wade convoite un troisième mandat face à, maintenant c'est officiel, Youssou N'Dour notamment. Le Mali votera également pour élire un nouveau président, puisque Amadou Toumani Touré ne se représentera pas après ses deux mandats consécutifs. Présidentielle et législatives se dérouleront le 1er juillet au Mexique, et la présidentielle de Corée du Sud aura lieu en décembre.

Ensuite, côté économique, la crise financière va continuer. Ce n'est pas trop prendre de risque que de dire que les sommets européens et mondiaux vont occuper l'attention médiatique très régulièrement, jusqu'à ce que tout le monde se décide à faire le nécessaire ménage devant sa porte, et ce si possible avant qu'il ne soit trop tard. En France, nous allons enfin connaître le dénouement de cet insoutenable suspense qui nous a tenu en haleine pendant le dernier trimestre 2011 : gardera-t-on notre triple A ? Seule cette question reste incertaine puisque toutes les soit-disant spéculations sur l'abandon de l'Euro en tant que monnaie unique sont au mieux infondées (le changement serait pire que le maintien) et au pire complètement loufoques.

Pour finir, il reste le côté stratégique ou géopolitique, selon son positionnement. Ainsi, la Syrie qui a commencé à se réchauffer aux alentours du Printemps arabe ne trouve pour l'instant pas de solution, et ce ne sont certainement pas les observateurs envoyés récemment par la Ligue arabe qui vont contribuer à en élaborer une, tant ils ont été décrédibilisés. Par contre, si le conflit se poursuit encore et encore, l'on pourrait en venir à une guerre civile, qui déstabiliserait toute la sous-région, déjà fragile. Également, à peine la nouvelle année commencée, l'Iran menaçait de bloquer le détroit d'Ormuz et y faisait quelques essais de missiles. Quand on sait que plus du tiers des exportations de pétrole transitent par ce passage et que le pouvoir iranien, au pied du mur autant à l'international que sur son territoire, n'en est plus à encore se radicaliser mais à plutôt perdre la tête, on se méfie d'une guerre supplémentaire dans la sous-région. Enfin, depuis le décès de Kim Jong-Il en 2011, nous n'avons plus aucun indicateur nous permettant de connaître les grandes lignes, et surtout le niveau de dangerosité, de la nouvelle Corée du Nord de Kim Jong-Un.

Ainsi, à peine 2011 vient-elle de se terminer que 2012 s'annonce deja risquée, au mieux mouvementée...

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